Aetius, royaume de Palas

La petite ville de Thylinost était une cité commerçante depuis de nombreuses générations. Après la chute des grandes alliances et l'arrivée du Chaos en Ilshenar, des réfugiés venus de plusieurs grandes métropoles de l'est avaient fui devant les combats et s'étaient rassemblés sur la côte de la Baie des Tortues.
Les quelques marchands importants de la ville prêtèrent leurs milices privées pour se défendre des quelques hordes isolées venant piller les alentours, en échange du pouvoir que cela leur procurait.
C'est donc dirigé par une assemblée de commerçants que la ville de Thylinost survivait comme elle le pouvait dans un monde où le bien et le mal n'avait plus lieu...

Bien des années plus tard, alors que les alliances se reformaient, que les royaumes s'érigeaient de nouveau, le pouvoir en place fut renversé par le jeune chef des armées de la petite cité, Aetius, afin de libérer le peuple du joug des commerçants, former une véritable puissance militaire afin d'étendre le royaume et progresser parmi les puissances grandissantes.

C'est donc sur la terrasse de la villa, qui servait de palais, gardée par ses troupes que le jeune Aetius réfléchissait à l'avenir du Royaume de Palas. Tenter seuls l'aventure les mènerait obligatoirement à leur perte, car Thylinost était une petite ville sans grande influence, mais il était hors de question de s'allier avec n'importe qui. Et pourtant, il y avait le choix...
C'est alors qu'un messager vint lui porter une missive de courtoisie de la part d'un Seigneur se faisant appeler Anthalys et se disant vouloir reconstruire l'Armée Autonome.
Un royaume en devenir dans une alliance en reconstruction ? Soit. L'idée plut au jeune Aetius qui rédigea de sitôt une réponse et la fit parvenir à qui de droit.

Citation :

Chers dirigeants de l'Armée Autonome,

Par cette missive, je vous transmets salut et paix et vous annonce que le Royaume de Palas, nouvellement gouverné par le Général Aetius, accède à votre proposition de joindre ses forces aux autres.
A partir de ce jour, Thylinost portera vos couleurs.

Sincèrement,

Aetius,
Dirigeant Autoproclamé du Royaume de Palas

Historiquement tu aurais du écrire :
"Après la chute de LA Grande Alliance et l'arrivée du chaos sur Ilshenar"...
Et alors Anthalys se serait diriger vers toi,
Fier encore, mais l'émotion pesant contre sa gorge, une larme solitaire perlant sous son oeil gauche, il t'aurait enserré dans ses bras, ses lèvres rêches se seraient diriger vers ton front, et il t'aurais dit :
-Viens! Viens mon frère! Bienvenu à l'Armée Autonome! Fais pas trop gaffe au rigolo qui se prend pour un vampire, il n'est venu ici que parce que son commerce de cordes périclitait ailleurs.

Mais si j'avais écrit ça et que les choses s'étaient déroulé ainsi, j'aurai fini par devoir supporter les larmes du grand dadet qui n'aurait pas pu se retenir suite à tant d'émotions, tant de souvenirs du bon vieux temps et des amis partis trop tôt. Je lui aurai ainsi tendu mon mouchoir en lin tissé par de jeunes elfes à demi nus et il me l'aurai entièrement salopé de l'intérieur de ses immenses naseaux avant de me le rendre dégoulinant. J'aurai donc été obligé de jeter ce nouveau torchon qui m'a coûté 2 places du Crazy AKA et Anthalys, toujours nostalgique m'aurait emmené visiter son château de sable en me racontant toute l'histoire de ce monde, les espions, les guerres, ses échappées jusqu'aux portes de la reine des elfes Yumei, afin de la courtiser dans le dos d'Aragorn... pathétique et fatigant à souhait...

Non non, je t'avoue que je préfère ma version de l'histoire

Bah oui!... c'est quand même une façon de voir les choses! Je ne dis pas qu'elle est la meilleure. Moi aussi, de temps à autres, j'aime donner libre cours à mon imaginaire et à ma fantaisie au détriment de la seule vraie vérité historique...
Mais c'est quand même dommage de perdre une si belle occasion de nettoyer la morve et les diverses lacrymosités du Seigneur Anthalys. Ca fait des souvenirs.

La lune était presque pleine, la nuit déjà tombée depuis quelques heures. Aetius sursauta quelque peu en apercevant soudain une forme sombre se dévoiler à quelques pas de lui. Dans un réflexe, il dégaina une longue épée qui accrocha un rayon lunaire.


— Bonsoir, Seigneur Aetius.


À sa grande surprise, ces quelques mots prononcés d'une voix étonnamment chaleureuse, ainsi que les yeux de son interlocuteur qui brillaient d'une étrange iridescence, rassurèrent instantanément le jeune chef militaire.


— Je me nomme Anarion, poursuivit le nouveau venu. Je suis Gardien de l'Armée Autonome. Je souhaite la bienvenue au sein de notre Alliance au Royaume de Palas et à son jeune guide Aetius. Nous sommes honorés que vous ayez fait le choix de guider votre peuple aux côtés des nôtres. Les portes de notre forteresse vous sont désormais grandes ouvertes, et nous vous promettons de vous aider en toute occasion ou toute circonstance, que ce soit en paroles, en actes, en or ou en ressources.